LASKIIZ : ENTRE MALAKOFF, FORT-DE-FRANCE ET MEMPHIS

Originaire de Malakoff dans les Hauts-de-Seine, Laskiiz est un rappeur actif depuis une dizaine d’années. Baignant dans la musique depuis tout petit – son oncle tenait un studio et ses cousins ne sont autres que SDM et Kodes -, le rap s’est imposé comme une évidence pour lui. En 2015, il se fait ainsi connaître avec le groupe Batara Gang, qu’il formait avec Diddi Trix, Dyako et Smokey Taylor.

Reconnaissable à ses flows incisifs et rapides sur des productions sombres inspirées de Chicago ou d’Atlanta, Laskiiz rappe son environnement, les différents trafics qui s’y déroulent, ainsi que ses envies de réussite. Il fait partie de cette vague trap du milieu des années 2010 aux côtés de 13Block et XVBarbar, et nombreux sont les rappeurs qu’il a influencés : 1PLIKÉ140 ou Zola ont souvent réutilisé ses anciennes phases, Captaine Roshi le compare à Chief Keef, et Kerchak a déclaré en interview que c’est Laskiiz qui lui a donné envie de faire du rap.

Pourtant, il aura fallu attendre dix ans pour entendre son premier album solo. Sorti en mai 2024, Godjeng s’ouvre à des productions variées et différentes des titres qui l’avaient fait connaître, et l’on y retrouve en featuring des rappeurs de la nouvelle génération. Pour l’occasion, Laskiiz s’est confié à Gather.

Comment ça va Laskiiz ?

Ça va, et toi mon frérot ? Tout doux !

Comment te présenterais-tu pour les gens qui ne te connaissent pas ?

Comme un pilier de cette trap ! *rires* Un mec qui a fait beaucoup pour cette trap. Je trouve que j’ai beaucoup participé à ramener un style et une vibe américaine dans le rap français, un peu comme un précurseur.

Tu viens de Malakoff, c’est ça ? Tu y as toujours vécu ou tu as grandi autre part ?

J’ai toujours vécu à Malakoff, mais j’ai passé beaucoup de temps chez ma famille à Aulnay-sous-Bois, ou avec SDM à Clamart.

Malakoff, c’est une expérience unique. C’est une petite ville, assez vieille mais avec plein de barjots. Il peut se passer un truc le matin et le soir, quand t’entends l’histoire, ça n’a rien à voir avec ce qui s’est vraiment passé. Sinon, c’est une ville conviviale.

Mais, ce qui est intéressant, c’est que quand j’ai commencé, il y avait peu de rappeurs à part quelques anciens. J’aurais voulu essayer de faire perdurer l’art des plus anciens de chez moi, mais je n’ai pas eu beaucoup de force de leur part à mes débuts.

Moi, avec les petits de Malakoff, je ne ferai jamais ça ! Ils aiment beaucoup ce que je fais, ils viennent dans mes clips, ils me donnent beaucoup de force, je fais des freestyles au quartier avec eux. Donc quand ils envoient des sons, je partage toujours. En plus, je ressens que je les ai un peu inspirés, mais ils font leur propre shit avec. Et moi je suis content de voir que mon flow perdure, ça me fait penser à Kakashi dans Naruto.

Tu as commencé quand la musique ?

J’ai commencé grave jeune, j’avais un oncle qui avait un studio, et il faut savoir qu’avec mon cousin SDM, on a commencé la musique à peu près au même moment et depuis tout petit on allait au studio et on écoutait de la musique. Donc au bout d’un moment, on s’est dit pourquoi pas nous ? SDM a commencé avec ses amis, et je crois que le premier son que j’ai fait au studio, c’était avec lui. Mon oncle, au début, il ne voulait même pas me laisser poser ! Je m’infiltrais dans les sessions de SDM pour enregistrer avec lui, comme ça mon oncle ne pouvait rien dire.

Je suis juste un passionné de musique et c’est ce qui m’a amené à rapper. Il y a beaucoup de musiciens dans ma famille, donc je pense que de toute façon j’aurais fait de la musique dans ma vie.

Qui est-ce que tu écoutais à l’époque ? 

Quand j’étais adolescent, je dirais Rick Ross, Tyga, Mario, 50 Cent. Et quand j’ai eu l’âge de rapper, je kiffais plus des mecs comme Waka Flocka Flame, j’adorais son énergie, ou encore Twista, avec sa vitesse. Moi j’aime bien les mecs qui rappent vite parce que dans la vie je parle vite aussi.  Dans le rap français sinon, il y avait Hayce Lemsi, je kiffais sa manière de rapper à l’époque, il allait très vite.

Sinon pour te citer des mecs dont je kiffais les punchlines et qui m’inspiraient, il y avait Yaro [anciennement Sirsy], dont les textes étaient composés majoritairement de punchlines. La Fouine m’inspirait aussi dans ce registre-là. J’étais inspiré par Booba aussi, dans son insolence. Il arrivait en mode States et ça n’avait rien à voir avec les autres. Un autre groupe aussi : L’Institut. Un groupe annexe de la Sexion d’Assaut. C’était des potes à eux et leur rap était plus street, je kiffais de ouf. Il y avait Jarod, Abou Debeing, Dr Beriz, et plein d’autres.

Mais donc, lyricalement, que ce soit pour les rimes ou les punchlines, j’écoutais beaucoup de rap français. Alors que les cainris, c’était plus pour les flows, les prods et les nouveautés.

Quand tu sors tes premiers sons vers 2014-2015, on sent vraiment que tu es à fond dans la drill de Chicago,  tu reprenais même des prods de là-bas, comme « Flex » avec la prod de « Flexin’ N Finesse » de King Lil Jay. C’est une scène qui t’a marqué ?

Ouais, de ouf ! Que ce soit Chief Keef, ou d’autres artistes, la scène de Chicago elle nous a tous eus à l’époque. Les mecs étaient très forts, tu les écoutes et tu penses qu’ils ont dans la vingtaine ou la trentaine, et en fait ils ont 16, 17 ans. Mais oui, c’est une scène qui m’a beaucoup marqué et inspiré. Des mecs comme Chief Keef, Fredo Santana, RondoNumbaNine, SD ou Capo. On avait repris avec Batara Gang la prod de « My Business » de SD pour « Belek au loup » et la prod de « SRT8 » de Capo pour « N’Da Block ». On adorait les instrus qu’ils utilisaient.

« Belek au loup », on l’a fait à Sevran avec William Thomas, les gens là-bas, ils étaient en pétard ! Je m’en rappelle un peu, c’était la première fois qu’on allait à Sevran pour clipper. On attendait Dyako de Batara Gang, qui habitait là-bas, sauf qu’il était pas encore là. Les mecs de Sevran, ils nous lancent des « ça vient d’où ? ». Après on leur explique d’où on vient et ce qu’on fait tranquillement, et ils comprennent mais au début, ils étaient en pétard. Peut-être qu’ils cherchaient un plan pour prendre la caméra. Mais au final, c’était des bons et puis chaque clip à Sevran s’est super bien passé. Ils sont grave à propos du rap dans cette ville.

Comment le groupe Batara Gang s’est formé ? Vous veniez de plusieurs villes d’Île-de-France non ? C’est des bons souvenirs pour toi ?

Dans ma jeunesse, j’ai connu un ami qu’on appelait Bison. Et Bison allait à l’école avec Diddi Trix et Smoky. Il savait que je rappais bien, et donc un jour il me dit qu’il connaît deux potes à lui qui rappent aussi et que la connexion pourrait être cool. Je m’étais dit « pourquoi pas ? ». On a commencé à faire des sessions, et Smoky a ramené Dyako par la suite, qu’il connaissait de Sevran. On est devenu de bons amis et ça se passait bien.

C’est des bons souvenirs pour moi. Des fois, je regarde des clips et je revois nos têtes de cons. Maintenant on a grandi ! *rires* C’était une bonne époque. Big-up aux frérots de Batara !

Tu es d’origine martiniquaise et guadeloupéenne. Est-ce que c’est une source d’inspiration pour toi dans ta musique ?

C’est grave une source d’inspiration. C’est des îles françaises mais en Amérique du Sud, donc moi ça m’inspire, je me sens aux States là-bas. Les mecs en Guadeloupe sont graves à propos de la trap américaine et de la drill.

D’ailleurs tu rappes parfois en créole.

Oui, je fais ça pour essayer d’imposer ma langue, comme ce que les Congolais font, par exemple. Ça me fait rire de voir des Français aimer le son et chanter correctement les parties en créole, ça me fait grave plaisir. J’aimerais bien que le fait que les Antillais parlent créole dans leurs sons ne soit pas vu négativement et qu’on arrive à faire des sons entièrement en créole.

Tu avais fait le titre « Kill Bill » avec des artistes martiniquais, et c’est un de tes sons les plus populaires. Comment ça s’est passé ?

En fait, je suis guadeloupéen et martiniquais, mais je m’étais dit que j’allais commencer avec la Martinique, parce que j’ai mon grand-père là-bas. Et pourquoi pas en profiter pour faire de la musique avec des mecs que je trouve forts, pour montrer la scène rap martiniquaise et donc à quoi ressemble la trap et la drill là-bas. Donc j’ai voulu prendre les meilleurs et montrer à la France ce qu’il se passe chez nous.

C’est un projet qui me tenait vraiment à cœur. Je ne voulais pas faire un son juste pour profiter de l’atmosphère, montrer des glocks et me servir des gens pour mon image. Moi, je voyais plus ça comme un bon échange pour tout le monde. Ça me fait kiffer et ça les fait connaître à l’échelle de la métropole. Parce qu’en Martinique, ils sont très populaires et reconnus.

Mais là, prochainement, j’aimerais aller en Guadeloupe. Dès que je peux voyager, j’y vais direct. Je ferai peut-être un deuxième « Kill Bill » là-bas. J’aimerais aussi mélanger les communautés. Parce que, plus jeune, je me souviens qu’il y avait une rivalité entre les deux îles, qui n’a même pas lieu d’être. On est pareils ! Donc j’aimerais unir les gens pour qu’il n’y ait plus ce genre de discours. Guadas, Martiniquais, Guyanais, on est tous ensemble ! Je pense que la musique est un bon outil pour calmer, résoudre des conflits, connecter les gens et, pourquoi pas, faire de l’argent.

On voit parfois des gens poster tes sons d’il y a dix ans sur les réseaux ou faire des threads sur toi avec des centaines, voir des milliers de likes. Comment tu te sens quand le public dit que tu es un des pionniers de la trap en France ?

Ça ne me fait pas rien en vrai ! Je me dis que j’ai travaillé pour, donc je n’en suis pas choqué, mais je suis grave humble et timide, alors il faut me le répéter 20 fois pour que je comprenne. J’ai essayé de faire des sons marquants. Moi, je suis un mec qui écoute l’avis des gens, mais quand j’ai une idée en tête et que j’y crois, je vais jusqu’au bout. Je peux même prendre cinq heures à faire un son si je sais qu’il va marquer dans le temps. Je préfère prendre mon temps et qu’un son reste plusieurs années dans la tête des gens que de faire des sons rapidement qu’on oubliera vite.

Et en même temps, je trouve que je n’étais pas rigoureux et je pense parfois que je n’ai pas eu ce que je méritais. Mais je me dis aussi que c’est le destin. Je ne voulais pas vraiment avoir une cadence, j’avais l’impression de travailler pour les gens, alors que je voulais envoyer de l’amour aux gens quand l’envie venait. Mais pour les gens qui me suivaient beaucoup, je peux comprendre que ce soit relou que j’ai disparu et ils peuvent prendre ça pour une trahison. Il y a énormément de facteurs privés qui m’ont amené à m’arrêter pendant plusieurs longues périodes.

En parlant de ça, j’avais vu une vidéo « L’influence de Laskiiz sur la nouvelle génération », et il y avait deux extraits d’1PLIKÉ140 qui reprenait deux anciennes phases à toi. Tu as vu cette vidéo ?

Oui, je l’ai vue ! Ça se voit qu’il prend ça comme une influence ou une inspiration, je ne le ressens pas du tout comme une copie. Je pense qu’il a grandi avec ça et qu’il a voulu faire un petit clin d’œil. Et vu que je suis un mec du sud du 92 et que lui aussi, ça s’influence et il y a un peu un flow du sud du 92. Et moi, je suis honoré qu’il fasse ça.

D’ailleurs, 1PLIKÉ140, je lui donne des conseils, je parle beaucoup avec lui, pour pas qu’il fasse les mêmes conneries que moi. Je ne veux pas passer pour l’ancien qui dit n’importe quoi, mais j’ai du temps là-dedans. Et 1PLIKÉ140, je le considère vraiment comme un frérot donc je lui parle énormément et je veux lui transmettre mon expérience. J’aime beaucoup ce qu’il fait aussi, il fait vraiment du bon travail. Je me dis que je peux crever en paix quand j’entends des gars du sud du 92 comme ça.

Le 17 mai dernier, tu as sorti ton premier projet solo, Godjeng. Tu es content des retours sur le projet ?

Ouais ! Ça me fait super plaisir, je m’attendais pas à spécialement plus ou moins. J’étais surtout curieux à l’idée de faire un projet, vu que c’est mon premier. Donc là je découvre et surtout un projet ça s’écoute différemment des singles. Mais oui je suis content des retours.

Dans ce projet, tu poses sur des productions assez différentes de ce qu’on a l’habitude d’entendre chez toi. Je pense notamment à « Entorse », qui comprend un sample de soul.

J’ai fait le choix des prods avec Bywam et les producteurs de Casa Country Club, et sinon j’essayais de reproduire des productions de sons trap américains, que moi-même j’écoute, notamment des rappeurs de Memphis. Les gens me connaissent pour un certain style, mais moi j’ai l’impression d’avoir montré seulement 1 % de ce que je sais faire ! Ce qui est bien dans un projet, c’est que tu peux montrer plusieurs facettes. J’ai des proches qui m’ont demandé de refaire des sons comme avant, mais pour l’instant, ce n’est pas ce style-là dont j’ai envie.

C’est une scène que t’apprécies, Memphis ?

Oui, ça fait beaucoup partie de mon inspiration. J’écoutais des artistes comme BlocBoy JB, NLE Choppa ou Goon Twin, et aujourd’hui Big Moochie Grape, Duke Deuce ou encore Big Scarr. J’aime beaucoup les hi hats qu’ils utilisent dans les prods à Memphis, c’est très particulier, et ça me fait penser un peu au flow que je ramène à Malakoff. J’ai aussi été très inspiré par Atlanta avec Gucci Mane, 21 Savage, Young Nudy. J’essaye surtout de m’inspirer des rappeurs qui rappent un peu de la même manière que moi, et j’aime y ajouter ma personnalité.

Sur le projet, tu t’essaies aussi au flow DMV avec « Vinnie ».

Je voulais essayer ce flow, oui. En fait, j’avais envie de prendre des risques. Au final, je trouve que sur ce son, je n’étais qu’à 5 %, j’ai fait le son rapidement. Mais le flow DMV, je ne maîtrise pas vraiment, j’ai l’impression que ça se ressent que je ne suis pas habitué à ce flow. J’avais envie de prendre le risque et de partager ça avec les gens et de m’essayer à ce style.

En début d’année, on t’a entendu sur la tape du Casa Country Club, C.C.C.Vol. 1, et depuis on te voit beaucoup avec cette équipe. Le projet est signé chez eux, on les retrouve aux productions… C’est quoi votre relation ?

On est assez proches, ce sont des amis pour moi. C’est eux qui m’ont aidé à faire mon premier projet et je leur en suis grave reconnaissant. Avant, je ne faisais pas de projets, je ne sortais que des singles quand j’en avais envie. Eux, ils me proposent une autre manière d’arriver dans le rap. En plus, c’est un grand studio ici, donc je vois pleins d’autres artistes comme Zaky, Am8rose, 8Ruki, etc. Chacun a sa façon de voir les choses, et en les écoutant et en les côtoyant, j’ai un peu changé ma manière d’appréhender le rap et d’être mieux structuré. Avec Casa Country Club, je peux avoir un espace pour me poser et créer ma musique, faire des clips, je viens quand je veux, etc. Ils me managent et m’accompagnent, c’est la famille.

Sur la tape on retrouve aussi Gapman et Dafliky, deux rappeurs lillois qui montent. Comment s’est fait la connexion ?

C’est grâce à Binks Beatz ! Il était branché avec Gapman et Dafliky. Binks Beatz, ça fait longtemps que je le connais, et on écoutait chacun ce que faisait l’autre. Et un jour, on s’est connecté et il m’a ramené Gapman et Dafliky. Moi, j’étais venu avec Tiibab. Une bonne connexion ! C’est des mecs super cools, des gars sincèrement réels. Je pense refaire des sons avec eux.

Laskiiz et Gapman sur le tournage du clip d’« Entorse » (visuel par @seigneurog)

Tu m’as parlé de Tiibab, vous avez fait pas mal de morceaux ensemble. Comment vous vous êtes rencontrés ?

Tiibab, c’est un frérot des îles anglaises et moi j’aime bien regarder ce qui se passe là-bas. Je tombe sur ses sons sur le net, il rappe en anglais et en créole, je trouvais ça super frais et qu’il avait un potentiel de fou. Je lui ai envoyé un message sur les réseaux et on a parlé. Moi je trouve que Paris, c’est un peu le berceau du rap en France et que c’est là où tout se passe. Donc je m’étais dit si Tiibab partait pour Paris, ça l’aiderait dans sa carrière. Il est venu, on s’est capté et on a fait du son. C’est un bon gars et il me motive beaucoup à faire de la musique. Il travaille très vite, donc des fois on va ensemble au studio, même pas pour faire des featurings, mais juste pour être motivés à travailler tous les deux.

Ça fait 10 ans que t’es dans la musique maintenant, j’imagine que tes inspirations ont pas mal changé. Qui t’inspire musicalement aujourd’hui ?

En France, ceux qui m’inspirent, c’est les petits jeunes qui me font penser à moi au début de ma carrière. C’est des mecs, je vais tomber sur leurs sons, je ne vais pas forcément réécouter mais je me dis « ah lui c’est l’élu ! ». Par exemple, il y a 1PLIKÉ140, MIG, H LA DROGUE, Mola, KZ Mala et Kaza ML. Eux, c’est deux jeunes de Malakoff. Sinon, je peux écouter des mecs comme Hamza, SDM, Ninho, mais c’est plus les Américains qui m’inspirent aujourd’hui.

Donc, aux US, j’écoute les mecs de Memphis, comme je t’ai dit : Big Scarr, Big Moochie Grape, etc. Ou alors dans d’autres villes : Sauce Walka, Peso Peso, LilCJ Kasino, et plein d’autres.

Ce serait quoi ton top 3 rappeurs US actuellement ?

Je vais t’en mettre plusieurs par position car c’est dur de choisir. En premier : Young Nudy et 21 Savage, même si je trouve qu’ils n’ont pas le même niveau et qu’actuellement je préfère Young Nudy. Sa musique me soulage plus que celle de 21 Savage. Moi, je suis fan des prods bien sombres, donc je préférais 21 Savage quand il était dans sa période Slaughter Gang. Et j’aime moins ce qu’il fait aujourd’hui. Il a fait un projet avec Drake, je ne peux pas me le voir ! Je trouve que Nudy est resté fidèle à lui-même, même s’il fait des sons actuels.

Ensuite en deuxième position : Valee et Z Money. J’adore leurs personnalités et ils font de la très bonne musique. Valee, je trouve qu’il a un flow très lent, comme s’il était défoncé limite. Z Money a beaucoup plus d’énergie et un flow plus méchant. Et j’adore quand ils rappent ensemble.

Et en troisième position : Future et Lil Yachty.

Est-ce que tu as des featurings de rêve ?

Aux États-Unis, j’adorerais travailler avec Famous Dex, Lil Wayne, Waka Flocka Flame ou Gucci Mane. En France, sinon, ça serait cool de bosser avec des mecs comme Zed, Tiakola ou SDM.

C’est quoi la suite pour toi ?

Je vais continuer à envoyer des projets, là j’ai l’impression d’être revenu au début et d’avoir encore pleins de choses à montrer. Ça fait longtemps que je fais ça, mais là on est au début du Laskiiz qui veut faire ça bien sérieusement et à fond. Avant, je faisais ma musique mais je m’en foutais d’avoir une vision sur le long terme. Hâte de continuer dans ce rap et de créer de nouvelles choses pour que le public kiffe !

(Visuel de l’image bannière par @seigneurog)

Article écrit par Maxime

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